On le voit cumuler en même temps la charge de trésorier dans les collégiales de St-Pierre de Lille et de St-Pierre de Comines, puis devenir, en 1215, prévôt de la collégiale de Cassel.
A ce moment, une grave difficulté y existait ; il s'agissait du serment à prêter par le prévôt à son entrée en charge. Guillaume de Comines la résolut, en faisant adopter une formule par laquelle le nouveau prévôt s'engageait à recevoir la prêtrise dans l'année, s'il ne l'avait pas encore reçue ; à résider perpétuellement à la collégiale ; à observer les coutumes, statuts et usages existants, ainsi que les conventions arrêtées entre lui et le doyen Waast.
Guillaume figure dans plusieurs actes de l'époque, relatifs à des donations et ratifications, ou à des difficultés survenues à propos de dîmes.
Ce fut sur ses réclamations que les prévôts de la collégiale de Cassel obtinrent une augmentation de revenus. Aux prébendes qu'ils possédaient déjà, on ajouta celle dite capitis columbi (15 mai 1257) ; mais en même temps qu'on augmentait le traitement des prévôts, on diminuait leur juridiction ; il fut décidé qu'ils n'auraient plus voix au Chapitre, qu'ils n'y entreraient qu'appelés par le doyen et les chanoines, et que dans ce cas ils seraient obligés de comparaître.
Ce règlement fut plus tard l'objet de longues contestations.
Guillaume de Comines mourut en 1257.
Un autre Guillaume de Comines fut prévôt de St-Pierre de Cassel, au commencement du XVe siècle. Il appartenait à la famille de la Clyte et était fils de Colard ou Nicolas de la Clyte, seigneur de Renescure et du Thil, gouverneur de Lille en 1374, et de Jeanne de Wazières. Il mourut en 1437.
Souvenirs religieux de Lille et de la région, 1896